Carte blanche

Soirées-spectacles, films, carte blanche à une compagnie, concert-lecture... Les Cartes blanches veulent proposer aux curieux des arts sous toutes ses formes des « chemins de traverse » artistiques qui, le temps d’une soirée, ouvrent la programmation du CDN sur des univers singuliers ! 

Carte blanche à Janek Turkowski 

VENDREDI 21 ET SAMEDI 22 SEPTEMBRE LA CAVE 

Janek Turkowski est un artiste polonais associé à Siwa Plateforme (voir p. 6). Il travaille à partir d’images anciennes et de bobines Super 8, sur la mémoire que nous laissons derrière nous. Janek Turkowski numérise, systématise, et observe les liens et les rapports possibles pour lentement nous amener, par des indices, à la reconstitution d’un récit. Il fera sur ce modèle une proposition artistique à partir de l’expérience Looking for Oresteia qu’il a accompagnée depuis son commencement. Il a réalisé une performance très remarquée, Margarete, qui a été présentée notamment à Berlin, Dublin et New York. 

Carte blanche au cinéma irakien 

DIMANCHE 27 JANVIER À 18H KURSAAL 

En partenariat avec Les 2 Scènes Cinéma 
Regarder l’Irak autrement à travers son cinéma. 
L’Irak a connu au cours des dernières décennies trois guerres meurtrières et plus de dix ans d’embargo ; pourtant une réalité s’impose aujourd’hui : le cinéma irakien connaît un essor porté par une toute nouvelle génération. À tel point qu’un jeune producteur, Hikmet Albeedhan (directeur du festival art city), vient de fonder un festival du film court à Bagdad intitulé 3 Minutes - 3 Days. La Carte blanche offrira une sélection de ces films, pour la plupart tournés ces deux dernières années et jamais encore projetés hors de leur pays. Les sept réalisateurs (Luay Fadhil, Mejd Hamedk, Ayhan Anwar, Abdulwahab Shwani, Maitham Mohammed Khalaf, Amjad Mohammed Alfayoni et Abbas Hashem) ont tous moins de 40 ans et viennent de toutes les régions d’Irak. Ils n’ont bien souvent connu que la guerre ; pourtant ils parviennent à nous donner une vision profondément humaine, sensible et singulière de leur réalité. 

L’Écrivain public Carte blanche à Mohamed Guellati et La Grave et Burlesque Équipée du Cycliste 

JEUDI 7 FÉVRIER À 19H GRANDE SALLE 

Formé au Conservatoire d’art dramatique de Franche-Comté, Mohamed Guellati aborde depuis une trentaine d’années tant le répertoire classique que les auteurs contemporains, comme acteur, metteur en scène, formateur. Ses créations, ses workshops, son écriture circulent en France et dans une dizaine de pays. Au sein de La Grave et Burlesque Équipée du Cycliste, il conçoit depuis 1994 ses projets personnels. L’Migri ; Saleté ; Vous avez de si jolis moutons, Pourquoi vous ne parlez pas des moutons ; Safari Banlieue ; Mémoire de papillon, et Yvette Horner et l’Odeur du Mouton (présenté au CDN en 2014), sont autant de spectacles qui ont marqué l’histoire de la compagnie. L’Écrivain public est une tentative pour faire entendre le bruit d’un monde qui se mobilise contre les broiements silencieux des petites personnes. Pour parler de l’aide, de l’entraide, de la solitude, de la détresse, de l’impuissance, du renoncement et de l’espoir. Après le spectacle, la soirée se prolongera sous forme d’un dîner et de lectures, pour entrer plus avant dans l’univers de La Grave et Burlesque Équipée du Cycliste ! 

Geôle de Claude Lucas mise en scène Jacques Séchaud 

JEUDI 14 MARS

En partenariat avec La Rodia 

Un cri. Une rage. Une pièce écrite en quelques jours, par Claude Lucas après une rencontre organisée à la Centrale de Saint Martin en Ré avec des prisonniers condamnés à de longues peines. Ce monologue (ou quasi) est l’histoire de Victor, condamné à perpétuité pour des meurtres au cours d’un braquage. Des voix qui tempêtent sous le crâne de Victor, des mots qui parfois produisent des sons, des bruits qui s’écoulent de Victor… Voix, batterie, percussions et guitare se mêlent dans cette pièce vocale (c’est à l’origine une pièce radiophonique diffusée sur France Culture). J’écoute. Je t’égoutte. Tu m’égouttes. Je nous écoute, Victor. C’est le temps. Le bruit du temps qui s’égoutte de nous et que j’écoute. C’est ça que j’écoute.